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Rencontres du réseau F3E

Conférence 

Des outils pour garder la mémoire des projets de solidarité internationale 

Intervenant : Franck Fortuné, directeur de So Coopération et Matthieu Brun, laboratoire CNRS Les Afriques dans le Monde 

Le projet Demeter permet de rendre visible la mémoire des projets de solidarité internationale sur les territoires d'intervention. Il repose sur un travail de cartographie interactive. 

Les participant-e-s des Rencontres du F3E ont pu se familiariser avec l'expérience du projet Déméter, à partir de cette question : « est-ce qu’il existe une mémoire sur le développement ? ». Les intervenant-e-s ont présenté leur programme de recherche-action mené en partenariat avec la Région Nouvelle Aquitaine.

En partenariat avec le monde de la recherche, le projet Déméter vise à outiller les acteurs-trices autour de la question de la mémoire des projets. Dans les actions de coopération internationale, la littérature dit souvent que l’histoire commence avec le projet du moment en écartant ce qui s’est déjà passé. Cependant la mémoire, ce processus cognitif qui réunit l’action, à un lieu, à des émotions, à des expériences portées, n’est pas construite avec les acteurs impliqués dans l’action de solidarité internationale.

Mobiliser la mémoire pour améliorer l'action

Pour les conférenciers, « La mémoire du développement c’est la trace et l’évocation de la trace ». Le souvenir additionné au souvenir mobilisé permettent la reconstruction du récit, sa formalisation et sa transmission. Comment valoriser cette mémoire en vue d’améliorer son action ?

Mobiliser la mémoire dans une structure permet d’éviter les erreurs du passé. Comment ? En essayant de prendre des exemples sur le vécu pour construire les plans à venir. L’« approche mémoire » se fonde sur la dimension subjective. Elle s'appuie sur ce que les gens retiennent.

Mais cette démarche se heurte souvent au récit dominant de certains acteurs-trices. Il s'agit du récit de la personne qui s’impose aux autres afin de maintenir le rapport de domination. Dans ce contexte, que fait-on des mémoires dominées ?  Comment fait-on pour faire vivre la mémoire d’ensemble ?

Outiller pour faire émerger et garder la mémoire 

Pour mener leur recherche et pratiquer la co-construction de la mémoire d’un projet, les chercheurs ont exploré les outils existants permettant de laisser des traces d'un projet de développement.

Une chose est claire pour les intervenant-e-s : il n'existe pas d’outil magique pour faire émerger la mémoire. Il s'agit plutôt d'un ensemble d’outils. Bien utilisés, ils permettent d’évoquer, de recueillir et d’organiser la mémoire collective autour d’un projet de développement. Parmi ces outils, on peut notamment compter :

  • la cartographie d’acteurs-trices ou des traces matérielles,

  • les nuages de mots,

  • les cartes mentales,

  • la ligne de temps du projet,

  • la démarche de capitalisation d’expériences,

  • les dispositifs de suivi et d’évaluation tout au long de la réalisation du projet, etc.

Cette méthode de travail est une innovation par sa dimension multi-acteur (collectivités, association et université), par son approche axé sur les acteurs/trices, par sa valorisation du savoir collectif afin d’améliorer l’impact des actions de solidarité internationale.

Ressources liées à cet conférence 

Présentation du site Déméter sur le site de So coopération 

 

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