Rencontres du réseau F3E

Conférence 

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L’accélérateur d’Innovation sociale 

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L’accélérateur d’innovation sociale de l’ANSA est un dispositif développé par l’Agence Nouvelle des

Solidarités Actives pour identifier les initiatives porteuses dans la lutte contre le chômage de longue

durée et favoriser leur essaimage à plus grande échelle.

 

L'intervenante : 

Michèle Pasteur | Directrice de l’ANSA

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L’innovation est un processus multiforme qui peut concerner plusieurs objets : les démarches d’intervention, la place et le rôle des acteurs dans les actions, la gouvernance de celles-ci et des organisations. Pour l’ANSA, l’innovation n’est pas une finalité en soi mais un levier qui doit amener des transformations des pratiques et des politiques sociales. Il ne s’agit pas forcément de faire plus, mais de faire mieux, avec plus d’impact sur les territoires.

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L’atelier s’est concentré sur le partage, la diffusion, l’accélération des innovations.

Les participant-e-s ont échangé sur leurs pratiques, difficultés, perspectives en la matière.

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Sur cette base, l’intervenante a rappelé quelques éléments de contexte :

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• La Loi Hamon de 2014 sur l’ESS pose le cadre de l’innovation sociale, pour l’entrepreneuriat social (y compris dans l’organisation du travail), dans un lien fort avec les politiques publiques.

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• Sur l’action sociale en France, mais aussi en solidarité internationale, les questions d’accélération, d’essaimage des innovations sociales sont au cœur de l’actualité, cela dans tous les territoires, dans tous les ministères, sur toutes les thématiques.

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• La notion d’investissement social se développe en France, autour de démarches de prévention innovantes pour éviter de n’être sur des approches curatives. Il y a une notion d’efficience derrière, mais pas seulement.                                                                                                                                                                                          Et elle a mis en évidence quelques conditions à l’essaimage et l’accélération des innovations :

• Ils nécessitent un cadre sécurisant pour que les innovateurs puissent s’y consacrer tout en conservant le sens de leurs actions.

• La légitimité à essaimer une innovation est importante, elle est possible quand l’innovation a été évaluée, que son impact qualitatif ou quantitatif a été apprécié.

• A un moment donné il peut être utile d’arrêter d’innover, de voir ce qui fonctionne pour le partager avec d’autres. Ce partage peut créer des dynamiques fortes susceptibles de générer de la transformation à une échelle plus importante que celle de l’innovation de départ.

 

Justement, l’essaimage d’une innovation et le passage à l’échelle, c’est la même chose ? On distingue plusieurs niveaux :

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• Le partage d’expériences innovantes pour inspirer d’autres acteurs.

• Le partage de démarches d’innovations qui ont été évaluées : l’ANSA parle d’essaimage à ce niveau et favorise ces processus, pour que les démarches innovantes soient reprises par d’autres acteurs. L’ANSA concentre son action à ce niveau, e identifiant sur les territoires des projets innovants qui ont porté leurs fruits, et en mettant les démarches et méthodes innovantes à la disposition d’autres partenaires de projets.

• Le changement d’échelle, pour l’ANSA, découle de l’essaimage et concerne la structure porteuse d’une façon de faire innovante : développée sur quelques territoires, cette façon de faire est élargie par cette structure sur d’autres territoires.

 

On peut ainsi reconstituer une chaîne de l’innovation, dans laquelle :

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• Les étapes d’évaluation et de validation des innovations sont importantes dans l’optique du changement d’échelle. L’évaluation peut concerner les processus d’innovation et/ou leurs impacts, elle doit amener des éléments probants sur l’innovation. Pour l’ANSA, l’évaluation se situe dans le registre de la preuve, elle est à adapter à chaque situation en fonction notamment de la maturité d’une innovation, de sa place à un moment donné dans le cycle de l’innovation.

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• L’ingénierie de l’essaimage est importante. Elle n’est pas unique, il faut l’adapter à chaque situation (projets / acteurs), et il faut des transmetteurs d’innovations : c’est le métier de l’ANSA, qui suppose de mettre les innovateurs en confiance pour qu’ils acceptent de transmettre leurs innovations dans un jeu gagnant-gagnant dans lequel ils doivent garder un coup d’avance. L’ANSA a appuyé l’essaimage de 7-8 projets en 3 ans : c’est relativement peu, mais le processus d’essaimage va bien au-delà de l’élaboration de fiches de bonnes pratiques sur les innovations, il suppose une ingénierie.

 

Cette fonction de repérage, d’évaluation et d’essaimage des innovations s’exerce avec les porteurs de projets, mais elle a aussi une dimension collective forte dans une logique de capitalisation et de diffusion organisée, accompagnée. L’ANSA joue ce rôle dans le domaine de la solidarité en France, au Royaume-Unis les What Works Centers sont intéressants aussi dans le sens.

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Cette fonction pourrait inspirer le F3E pour des développements dans le secteur de la solidarité internationale, de par sa dimension collective de réseau et dans une logique de structuration, de systématisation des évaluations pour mettre en évidence et partager « ce qui marche ».

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